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LES LETTRES DE MON TRAPICHE
29 mai 2016

El Pirata enmascarado, de Juan-Carlos Rìofrio (par Antonio Borrell)

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El Pirata enmascarado

(Guayaquil 1687)

 

Juan Carlos Rìofrio Martinez-Villalba

 

Editorial El Conejo, Quito, 2007

 

 

Pour qui se passionne pour l'histoire de l'Amérique du Sud, ainsi que pour l'histoire maritime, ce roman d'aventures est un plongeon dans des événements peu connus, mêlant fiction et érudition, avec tous les ingrédients du genre : navires pirates, poursuites sur l'océan, îles mystérieuses, complots, trahisons, vengeances, amour contrarié, mariage secret, esclaves en fuite, coups de mousquets...

 

En 1687, la ville de Guayaquil, aujourd'hui grand port de la république d'Equateur sur le Pacifique, n'est qu'une petite ville fondée 150 ans plus tôt, peuplée de quelques colons espagnols, quelques créoles, coexistant avec des esclaves déportés d'Afrique et des tribus indigènes encore nombreuses vivant près de là...

 

Alors que le canal de Panama n'est même pas encore un rêve, c'est à dos de mulet que les richesses du Pérou traversent l'isthme entre Pacifique et Atlantique. Guayaquil est alors une escale entre le Pérou et Panama, avec son port bien protégé au fond d'un large estuaire, ainsi que ses chantiers navals. Ses richesses attisent la convoitise de quelques pirates qui écument cette côte mal défendue par la marine espagnole. Entre deux expéditions les pirates se réfugient dans l'archipel désert des îles Galapagos où ils s'approvisionnent en eau et en viande de tortues géantes. C'est là que va se former une coalition de flibustiers anglais et français pour tenter de s'emparer de Guayaquil quelques années après une première tentative infructueuse. C'est là que le mystérieux pirate masqué jouera un rôle crucial...

 

Les chapitres de ce récit présentent en alternance le point de vue de deux narrateurs, l'un étant Ignacio, propriétaire d'un petit chantier naval de Guayaquil, amoureux de Maria Josefa, la fille de l'alguacil, l'autre étant le pirate masqué lui même, dont Ignacio découvre le journal, longtemps après les faits...

 

On se laisse volontiers prendre au jeu, car l'auteur pousse le réalisme jusqu'à utiliser une langue d'époque, et même si de petits anachronismes peuvent faire tiquer on aurait tort de bouder son plaisir !

 

 

Juan Carlos Rìofrio Martinez-Villalba (Guayaquil, 1976) est juriste et professeur de droit constitutionnel à Guayaquil, auteur d'ouvrages de référence dans sa discipline, ainsi que de plusieurs romans.

 

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  • Comptes-rendus de lectures (en français) sur des auteurs et livres d'Amérique du Sud non traduits en français. Blog créé et géré par un auteur péruvien (J. Cuba-Luque), un français (A. Barral) et une traductrice (L. Holvoet). Trapiche : moulin à canne
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