Pirata viejo, de Santiago Pàez (par Antonio Borrell)
Pirata viejo, de Santiago Pàez (par Antonio Borrell)
(Editorial Norma, Quito, Equateur, 2007, 130 pages)
L'auteur, né à Quito en 1958 est anthropologue et enseignant universitaire, auteur d'une dizaine de romans et l'un des fondateurs de la SF équatorienne.
Pirata viejo est un court roman humoristique, satirique et ironique qui n'est pas sans rappeler certains auteurs britanniques comme Tom Sharpe, sans les égaler toutefois dans l'outrance...
Félix Garzón y Polanco est un vieux gigolo sur le retour, fils déchu d'une grande famille de Quito, réduit à vivre aux dépens de femmes de la classe moyenne inférieure. Ses affaires périclitent et il cherche à se caser en répondant aux petites annonces de la presse. Pour mettre toutes les chances de son côté il a recours aux services de Don Avicenas Tafur, son barbier et pourvoyeur de Viagra à crédit...
Pensant avoir enfin trouvé la proie idéale, il se rend à Ibarra, capitale d'une province au nord du pays pour y rencontrer Lindsay, jeune et très plantureuse veuve d'un propriétaire d'haciendas. Elle rêve de sortir de sa province d'origine pour découvrir le reste du pays, qu'elle ne connait pas, et surtout la mer, qu'elle n'a jamais vue.
Commence alors un « road-trip » à travers l'Equateur, où les deux partenaires de ce jeu de dupes apprennent à se découvrir, de mauvaise rencontre en mésaventure, d'hôtel borgne en hacienda de luxe, de fiasco sexuel en bouderie, une série d'épreuves qui les contraindra à tomber les masques...
Le livre est bien écrit, enlevé, drôle, et on passe un bon moment de dépaysement ponctué de rires.