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LES LETTRES DE MON TRAPICHE
24 septembre 2016

Miss O'Ginia 2.0, de Fernando Escobar Pàez (par Antonio Borrell)

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Miss O'Ginia 2.0, de Fernando Escobar Pàez 

 

Fernando Escobar Pàez est né en 1982 à Quito. Ecrivain et journaliste, se déclare sauveteur de chats perdus, supporter de football, fan de rock indépendant et pastafarien. Il ne crache donc pas sur la bière, ni sur d'autres alcools et substances plus ou moins légales. Il est l'auteur de plusieurs recueils de poésie ou de nouvelles. « Miss O'Ginia » a été publié en Equateur en 2011, en Espagne en 2013, au Chili et en Argentine en 2015, et prochainement au Mexique. 

 Ames sensibles ou puritaines, s'abstenir ! « Miss O'Ginia 2.0 y otras parafilias normales » est un recueil de textes courts qui dérange, qui secoue, qui décoiffe, qui décape... Sa misogynie revendiquée n'a d'égale que sa misandrie ! On imagine que sa parution en Equateur, dans une société qui reste très conservatrice et bigote, même sous le règne de la « révolution citoyenne », a du provoquer quelques remous dans le petit monde littéraire local.

Dans les moments les plus « soft » on pense à « Putain de toi » de Georges Brassens, ou bien au « Manuel de civilité... » de Pierre Louÿs, mais sans les bonnes manières, et souvent on trouve un esprit « sales blagues » comme dans l'Echo des Savanes, ou Fluide glacial... Sans doute faudrait-il avoir vraiment lu Sade ou Bataille pour être préparé à une telle littérature.

Dépression, misère sexuelle, alcool, cocaïne, pornographie, masturbation, prostitution, viol, zoophilie, inceste, scatologie, tapir cunnilingue, musaraigne inséminatrice et autres outrances sont tempérées par une absence totale de réalisme et une overdose d'humour noir. Heureusement, le fait que les textes soient courts permet de reprendre son souffle entre deux plongées.

Tout en s'attaquant au vieux conservatisme « curuchupa » de la société équatorienne, l'auteur dézingue aussi sans aucune pitié, et même avec acharnement, une certaine gauche latino-américaine « bien pensante » à sa manière « politiquement correcte », écolo-féministe-altermondialiste-indigéniste-progressiste, et cette idéologie sur laquelle a surfé hypocritement la prétendue « révolution citoyenne » du président Correa, finalement tout aussi « curuchupa » que ses prédécesseurs.

 L'auteur est un provocateur talentueux et antisocial, poussant parfois jusqu'au délire la transgression. Etant donné le haut niveau intellectuel et surtout moral de ce blog nous ne pouvons publier ici que ces quelques citations amusantes qui sont loin d'égaler les pires outrances du livre :

 

« Según Verito, el mejor cunnilingus lo dan los tapires. » 

« Ella tuvo un accidente, lo cual fortaleció nuestro contubernio. La silla de ruedas le daba una voluptuosidad que antes no tenía, sus escasas formas femeninas adquirieron cierto volumen gracias a la postración obligatoria. Ergonómicamente hablando, penetrarla era incómodo, pero en lugar de llevarla en brazos hacia la cama, Yo prefería follármela con silla y todo. »


« Quiero convertir sus axilas en mi cueva de Altamira para dibujarle los animales que todavía no hemos visto, pero que cazaré para que ella los cocine con sus lagañas. »

« Para reafirmar su compromiso con «la causa», estas amantes de la trova cubana follan con cualquier longo justificando su ninfomanía mediante este silogismo: mientras más cobriza es la piel del pene mayor altruismo social... ¡Su humanismo es tan grande que no reniegan de fornicar con cualquier gringo que aprenda kichwa y use huipala! Que la mejor forma de luchar contra El Imperio es contagiar con garrapatas y hedor andino a los falos eurocentristas. »

« Valeria es tan vegetariana que no tolera introducir carne en ninguno de sus orificios. Como ella también es anarco-comunista, odia la tecnología y lo sintético, razón por la cual está en contra de las multinacionales que fabrican los vibradores; no puede usarlos porque hacerlo sería caer en una contradicción política. »

"Coliflor sangrienta que intentas en vano regresar a las nubes perpetuas que consumen al dios amorfo que desfallece con mi verga ¡desciende hacia El Gólgota de mi flacidez! Y que este muñón crucificado en látex se levante de entre los muertos a predicar su evangelio de semen y pelos negros entre las encías de bellas cristianas." 

 

 

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  • Comptes-rendus de lectures (en français) sur des auteurs et livres d'Amérique du Sud non traduits en français. Blog créé et géré par un auteur péruvien (J. Cuba-Luque), un français (A. Barral) et une traductrice (L. Holvoet). Trapiche : moulin à canne
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