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LES LETTRES DE MON TRAPICHE
8 octobre 2017

“Las Muertes inevitables”, d’Iván Carrasco Montesinos. (par Antonio Borrell)

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Editorial Montesinos, Barcelone, Espagne, 1996, 110 pages.

ISBN : 84-89354-35-9

 

Ivan Carrasco Montesinos, écrivain et peintre équatorien, né à Chalagsi, dans la région de Cuenca en 1951dans une famille aisée, réside à Terrassa en Catalogne depuis de longues années. Devenu bachelier a 18 ans,  il a d’abord  voulu vivre aux Etats Unis mais au bout de quelques mois la déception est telle qu’il retourne dans son pays natal pour y faire des études d’architecture, de peinture et de musique. Apres quoi il émigre vers l’Europe et se consacre surtout à la peinture. Dans les années 80 il publie ses premiers textes dans diverses revues, fanzines et recueils collectifs. En 1992 son premier recueil « Relatos de atrás » est publié en Equateur, et en 1996 « Las muertes inevitables » autre recueil de nouvelles est édité en Espagne. Son recueil « Un canto en los dientes » (2001) a déjà fait l’objet d’une chronique dans ce blog.  Par ailleurs certains de ses textes sont disponibles en français sous forme numérique pour liseuse Kindle.

 

Les morts inévitables surviennent à la fin de la plupart des vingt-cinq textes de ce recueil, vingt-cinq « contes cruels » généralement très courts, souvent teintés de fantastique ou d’ironie, et qui ne laissent guère d’échappatoires à leurs malheureux protagonistes. Les récits sont souvent situés dans l’un ou l’autre des pays de l’auteur, Espagne ou Equateur.

Le premier texte, « El Jurupi » nous plonge dans les souvenirs d’enfance, évoqués dans « Un canto en los dientes », un homme revient dans l’hacienda en ruines ou il passait ses vacances, quelque part dans les Andes et se souvient de son chien… Dans le second texte c’est un chat qui va payer très cher sa profonde empathie avec son maitre. Un mélomane pousse son amour des instruments étranges jusqu’à s’exposer au son mortel d’une flute indienne taillée dans un os humain, un autre sera victime de son casque audio en traversant la rue dans un village andin.

Plus loin c’est un père Noel trop généreux, étouffant sous sa houppelande dans le climat équatorial de Guayaquil, qui connaitra quelques mésaventures,  ou bien un joueur compulsif qui sombre dans une relation perverse avec une machine de casino. Une autre des nouvelles est un hommage à Borges, mais ce n’est qu’un répit car ensuite le massacre continue, toujours avec un sourire en coin.

Iván Carrasco

 

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  • Comptes-rendus de lectures (en français) sur des auteurs et livres d'Amérique du Sud non traduits en français. Blog créé et géré par un auteur péruvien (J. Cuba-Luque), un français (A. Barral) et une traductrice (L. Holvoet). Trapiche : moulin à canne
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