Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES LETTRES DE MON TRAPICHE
30 novembre 2017

« Cordón Soho » , de Natalia Mardero. (par Antonio Borrell)

122433

 

Editorial Estuario, Montevideo, 2014, 100 pages

ISBN : 978-9974-720-09-1 

 

Née à Montevideo en 1975, Natalia Mardero est diplômée en communication sociale, et journaliste. Elle publie de la littérature depuis le début des années 2000, et notamment de la S.F.  En 2001, « Posmonauta » , en 2004 (réédition en 2016), « Guía para un universo », puis en 2012, « Gato en el ropero y otros haikus », et 2014, « Cordón Soho ». Elle est aussi DJ à ses heures…

L’histoire commence un matin de sévère gueule de bois dans un appartement en grand désordre, après une nuit de fête. Deux jeunes femmes, Valentina et Tati, partagent ce logement: la première est plus attirée par les filles, la seconde par les garçons. Nous sommes à Montevideo, en hiver, au début des années 2010, dans la jeunesse urbaine et « branchée » qui aime la musique, les concerts rock dans les « boliches », la danse, la bière, la fumée, la drague, les drogues, les nuits blanches… ( Cordón Soho est le nom d’un quartier du centre de Montevideo où se trouvent de nombreux bars, restaurants, discothèques) 

Valentina travaille dans une petite agence de publicité et de graphisme, avec ses jeunes collègues elle passe ses journées sur des écrans, ils écoutent de la musique et leur créativité leur vaut les compliments du patron qui pourtant trouve toujours des raisons de différer le paiement de leur maigre salaire. Les fins de mois sont difficiles et créent des tensions entre les amies et colocataires.

Lors d’une soirée, Valentina a rencontré Carolina, qui lui plait beaucoup, bien qu’elle ait un copain. Elle la croise à nouveau lors d’un concert. Une relation commence, mais Carolina laisse parfois Valentina trop longtemps sans nouvelle: c’est l’attente anxieuse d’un SMS, d’un « j’aime » sur Facebook, les interrogation sur le « pourquoi » de ce silence… L’une voudrait une relation suivie, avec un peu d’engagement, l’autre préfère s’amuser et profiter de la vie. Autour de ces personnages principaux, tournent quelques autres : Pablo le collègue de l’agence publicitaire, Miguel le jeune cinéaste, Gizmo l’artiste plasticien, un peu dealer…

C’est un roman intimiste qui malgré sa brièveté nous fait entrer en empathie avec ses protagonistes, grâce à une écriture à la fois simple, fluide et riche. Mêlant des aspects typiquement montévidéens et d’autres plus cosmopolites, il nous permet aussi de découvrir la société urbaine contemporaine de l’Uruguay. Cette lecture enrichit et complète celle de « La Uruguaya » de l’Argentin Pedro Mairal, roman déjà passé au Trapiche il y a quelques mois.

Pour accompagner la lecture l’auteur propose une bande sonore, musicale et vidéo, sur youtube sous le titre « Cordón Soho ».

303580_20141111180541_nataliamarrero

Commentaires
LES LETTRES DE MON TRAPICHE
  • Comptes-rendus de lectures (en français) sur des auteurs et livres d'Amérique du Sud non traduits en français. Blog créé et géré par un auteur péruvien (J. Cuba-Luque), un français (A. Barral) et une traductrice (L. Holvoet). Trapiche : moulin à canne
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives